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Une entrée de ville aux accents portuaires

13/04/2023

Une entrée de ville aux accents portuaires

A Brest, l’aménagement du Port de Commerce, devenu un véritable prolongement du centre, franchit encore une nouvelle étape avec l’achèvement de l’Ilot Bassam-Colonies, situé face de la salle des musiques actuelles « La Carène ». Marc Quelen, du cabinet d’architectes « L’Atelier de l’Ile », nous explique sa démarche et les choix qui la sous-tendent.

Une continuité architecturale entre la Carène et l’Ilot Bassam-Colonies

 « Quand quelqu’un arrive de Quimper, La Carène et cet emplacement au pied de l’Ilot Bassam-Colonies constituent le seuil d’entrée de la ville », explique Marc Quelen. L’aménagement de ce nouvel îlot donne le ton ! Afin d’obtenir une fluidité et une cohérence de l’aménagement général du Port, l’architecte fait écho aux bâtiments et aux espaces publics existants :« Nous voulions créer une familiarité avec ces espaces déjà aménagés, notamment les parkings et le Parc à Chaînes, et puis cet intervalle entre La Carène et les nouveaux bâtiments de l’Ilot Bassam-Colonies ». L’architecte a donc travaillé ce « sas d’entrée » dans la ville « par un espace qui prolonge les séquences végétales déjà existantes ».

L’Atelier de l’Ile a également composé avec l’histoire de Brest et son aménagement portuaire, « notamment ce chemin de fer » passant au niveau des bâtiments et « qui allait autrefois jusqu’à l’Arsenal. Nous avons conservé ces rails. C’était à la fois une contrainte et un rappel de l’histoire de cette ville portuaire ».

Des cheminements piétons soignés

Une autre spécificité du projet tient dans son implantation « en retrait, pour dégager un espace public un peu plus généreux ». En effet, la collectivité souhaitait valoriser les cheminements piétons. « Il y a des continuités piétonnes autour de cet îlot à préserver depuis les escaliers de la rue Porstrein Lapierre jusqu’au front du port », précise Marc Quelen. Les abords de l’îlot Bassam-Colonies permettent désormais « un cheminement piéton en sécurité le long des bâtiments ».

Des lignes et des couleurs en harmonie avec l’environnement existant

Les lignes du projet ont ainsi été pensées avec finesse et discrétion pour marquer l’entrée de la ville tout en s’inscrivant en continuité avec « l’existant » : « Nous avons travaillé avec des lignes anguleuses qui renvoient à la physionomie de La Carène ».

Le choix des couleurs vise également une harmonie du projet avec son environnement. « Le choix de la couleur du mobilier extérieur était important puisqu’elle renvoie à cette teinte un peu rouille du bâtiment de La Carène, mais aussi au domaine portuaire, à la rouille des bateaux… Cette démarche avait déjà été initiée sur le Parc à Chaînes et nous voulions conserver une continuité de traitement », indique Marc Quelen.

Cette couleur se retrouve aussi au niveau des habillages des soutènements qui tiennent les espaces verts du projet. Des espaces verts imaginés pour durer dans le temps avec « des espèces de plantes et d’arbres locales, qui résistent bien au climat brestois et aux embruns marins », ajoute Ronan Rosalie, un des paysagistes du projet.

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