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École mutualisée de Gouesnou : une réponse sur-mesure

18/08/2022

École mutualisée de Gouesnou : une réponse sur-mesure

À la fois groupe scolaire, salle de spectacle et aire de sport et de loisirs, la nouvelle école de Gouesnou s’inscrit dans l’innovation par la mutualisation pour en faire un équipement moderne, optimisé et ouvert à tous. Mais pour que le système fonctionne, il a fallu anticiper et organiser la réflexion en concertation. Les explications de Nolwen Delerue, responsable du pôle Urbanisme, travaux et développement durable à la Mairie de Gouesnou.

Vous avez choisi d’ouvrir certaines salles de l’école aux activités associatives. Pourquoi ? Est-ce lié à un manque d’infrastructures ?

Nolwen Delerue : L’offre actuelle est suffisante, même s’il est à noter parfois quelques manques pour des initiatives ponctuelles ou des imprévus. Il n’est pas toujours possible de satisfaire tout le monde. On voit aussi que dès qu’un nouvel équipement est proposé, l’appropriation est très rapide : la demande existe même si elle n’est pas exprimée… Et puis, ces nouveaux espaces ne viennent pas en doublon de l’existant, ils proposent de nouvelles formes : la salle de motricité de l’école servira aux scolaires en journée, et sera disponible le soir pour des activités de yoga ou de Pilates, des pratiques proches. Par ailleurs, les autres équipements sportifs sont plus éloignés, l’école est au centre-bourg et accessible à pied, avec des espaces intimes plus pratiques pour les petits groupes, nous devrions toucher un public différent.

Même la cour est ouverte au public, en dehors des heures d’écoles et de garderie. Pourquoi ce choix ?

Nous sommes allés au-delà de notre programme initial. La cour comprend un espace ombragé et enherbé (l’oasis) et un plateau sportif. En avançant la réflexion, nous avons souhaité ouvrir la cour qui va se trouver au cœur du nouveau quartier de l’îlot mairie. 150 logements sont attendus à terme, ce qui implique un grand nombre d’habitants, petits et grands, pouvant vouloir profiter des jeux et des structures de la cour. Et lors des manifestations de la commune, nous pourrons démonter une partie de la clôture pour ouvrir la cour sur le parvis et créer un grand espace public. La future école et les nouveaux logements vont faire grandir le centre-ville, ils participent à l’attractivité et à la mutation du centre urbain. Notre envie est de reconstruire la ville sur elle-même en intégrant les nouveaux usages : les impasses deviennent liaisons, les espaces sont mutualisés…

Ce projet est né de la concertation avec les usagers de l’école. Quelles ont été leurs réactions ?

Les équipes du périscolaire ont été très volontaires sur le partage. Les enseignants ont eu davantage besoin de garanties : l’école restera sanctuarisée aux heures habituelles, ce qui a débloqué les quelques appréhensions. Lors des réunions et des ateliers avec les architectes et les enseignants, nous avons pu présenter le projet, les mesures de sécurité envisagées et surtout rappeler que rien n’est définitif : nous nous réservons le droit de changer d’avis si cela ne fonctionne pas. Nous expérimentons. Et si cela fonctionne, nous pouvons aussi réfléchir à mutualiser d’autres espaces ailleurs.

Quelle organisation avez-vous mise en place pour la gestion partagée des lieux ?

La cour sera ouverte le soir après 18h30, le verrouillage des portes se fera automatiquement selon des horaires encore à définir. La réservation des salles de l’école se fera de la même manière que pour les autres équipements, via un agent municipal dédié. Nous utilisons un système de badges électroniques qui sera applicable à l’école : si une association réserve un créneau, son badge ouvrira l’accès à la salle sur l’horaire convenu. Enfin, l’entretien restera du ressort de la commune pour la cour et les salles. Nous programmerons un entretien supplémentaire pour des événements particuliers (spectacle, conférence…). Mais les associations sont de toute façon tenues de laisser l’endroit propre et d’assurer le bon usage. C’est une relation de confiance.